Bon vous verrez que les photos sont de tailles differentes et pas toujours comme d'habitude, mais c'est parce que ca bugge tout le temps et qu'on a du trouver des moyens alternatifs.
Par ou commencer ? Hum...par le debut me direz-vous. C'est une bonne remarque et j'en prends note.
Apres un premier jour plutot agreable mais pas exceptionnel a Xela, grande ville du sud-ouest guatemalteque, nous avons decide d'y rester deux jours de plus afin d'explorer un peu les environs, et notamment les sources chaudes de Fuentes auxquelles nous avons consacre une bonne partie de la deuxieme journee.
Situees a une quinzaine de bornes de Xela, les bassins de Fuentes ("sources" en espagnol - oui je trouve aussi qu'ils se prennent pas trop la tete sur les noms -) sont un lieu assez repute du coin, bien que principalement squattes par les autochtones et pas trop par la faune touristique (en tout cas a cette periode). L'eau qui tombe dans les bassins doit etre a 50 ou 60 degres. Je ne peux pas trop dire exactement parce qu'a partir de 2m de la fontaine, j'ai commence a me sentir comme un oeuf dans une casserole et je ne me suis pas plus approche.
(le bassin principal)
Le bassin etant plutot grand, cette source assure une temperature d'environ 35 degres a l'ensemble, ce qui donne la bizarre impression d'etre rentre dans son bain tout habille. Mais je vous rassure, on s'y fait tres vite et on se retrouve tres vite a somnoler a moitie dans cette eau limpide dont on ne sort que difficilement et tout frippe. Un petit moment de pure oisivete bien agreable.Nous sommes encore restes un jour de plus, intrigues par "l'eglise la plus bizarre du monde" qui nous attendait a quelques km de la, a San Andres Xemul (ou plus couramment "Xemul" - prononcez Chémoule). Un village presque desert nous y attendait, qui donnait cette impression etrange de n'avoir rien a foutre la. Cependant, l'eglise valait quand meme le coup d'oeil. La facade sur la photo ci-dessous, montre bien le bon gout et le talent des "artistes" qui l'ont decoree.
Alors comme ca, la photo rend pas grand chose, mais je vous conseille de cliquer dessus pour l'ouvrir en plus grand et, si vous pouvez, de zoomer pour voir les details des saints technicolores, des bebes surdimensionnes et certainement dessines par des enfants de deuxieme section de maternelle et plus generalement cet exquis melange de dessins flashy pseudo-religieux avec des jaguars (tout en haut) ou tout du moins des gros chats boudines.
L'interieur est pas pique des vers non plus. La creche improvisee melangeant representations religieuses, pere noel, poupees barbies et jouets tout droit sortis d'un paquet de cereales (de dimensions et corpulences bien evidemment tres differentes) avait fini de nous convaincre de l'authentique oeuvre d'art que nous avions devant nous.
Le plus dur dans tout ca a ete de se retenir de rire (des gens priaient tres serieusement) devant l'effigie d'un Jesus en perruque (on pense que ce sont de vrais cheveux) et affuble d'une corde de pendu autour du cou.
Plus loin dans ce meme village decidement plein de surprises, nous avons fait la connaissance de San Simon, divinite locale (les mayas excellent dans l'art de melanger christianisme et croyances ancestrales) qui est un "dieu fumeur" a l'allure d'un Fidel Castro neglige a qui les villageois rendent visite et offrent regulierement des cigarettes ou de la tequila bon marche (il parait qu'il a ses preferences au niveau des marques). L'effigie est hebergee par un villageois et change chaque annee de maison. Et c'est avec le plus grand serieux que l'hote vous explique que chaque soir, San Simon se leve et va gentiment se coucher sur son lit tres proche.
(San Simon, qui fait semblant d'etre un vulgaire mannequin,
alors qu'il est pret a nous bondir dessus)
Quoi qu'il en soit, ce fut un bon endroit pour conclure notre experience de Xela. Enfin pas tout a fait, car une surprise de taille nous attendait pour notre derniere nuit dans cette belle ville. Alors que nous venions de nous coucher, les fines cloisons de bois ont commencer a mechamment vibrer, donnant l'impression qu'un gros avion passait juste a cote des fenetres. Sauf que le tremblement persistai. Nous nous sommes leves, un peu ebetes, ne sachant pas trop quoi faire et ne realisant pas trop ce qui se passait. Le phenomene a dure une quinzaine de secondes, du coup on a pas trop eu le temps de paniquer, ne nous rendant compte qu'apres coup qu'il s'agissait d'un tremblement de terre. On a eu du mal a y croire meme apres, tant tout le monde semblait n'en avoir rien a foutre. En fait, il n'y avait pas grand monde dans l'hotel et a part une americaine qui avait reagi comme nous, l'evenement ne semblait avoir surpris personne. Les tenanciers etaient apparemment habitues au phenomene et n'avaient pas pris la peine de nous rassurer. Nous avons appris le lendemain que la region etait particulierement agitee, et que quelques mois auparavant, ces "petits" seismes etaient presque quotidiens. Resultat des courses, Laura a stresse toute la nuit, se demandant de quelle facon elle pourrait fuir de l'immeuble et quelles affaires elle prendrait si ca se reproduisait.alors qu'il est pret a nous bondir dessus)
Apres cet episode plutot surprenant, nous avons repris la route en direction du Lac d'Atitlan, haut lieu touristique du Guatemala, dont tous les gens qui le connaissent n'en parlent qu'en termes elogieux. Effectivement, on ne nous avait pas menti. Le lieu est idyllique et nous y avons passe quatre jours absolument exquis, dans le petit village de San Pedro, le moins cher et l'un des plus cools de tous ceux qui entourent le lac. Le prix de la vie est ici presque derisoire et nous avons pu nous offrir un super hotel donnant sur le lac (bien superieur a nos habitudes) pour 100q (8 euros) la nuit.
On s'est aussi permis d'aller au resto (bon et avec super vue) a tous les repas, de faire deux fois du kayak sur le lac (pas de compartiment hermetique - pas de photo desole). Enfin, on a vecu comme des pachas a pas faire grand chose d'autre que nous detendre, passer du bon temps et visiter un peu les alentours, tout en faisant des economies. Que dire de plus sur cet endroit feerique ? pas grand chose, la vie s'y est ecoulee tout naturellement, le genre d'endroit ou notre voyage prend tout son sens.

(des pecheurs sur le lac, au retour de Santiago)
Apres cet interlude dans notre parcours, nous nous sommes diriges vers Chichicastenango ("Chichi" - prononcez Tchitchi), qui heberge chaque semaine le plus grand marche maya d'Amerique centrale, le lieu ideal pour faire des emplettes a des prix defiant toute concurrence qu'on regrette tout le reste du trajet parce qu'il faut se les trimballer en plus des bagages. La ville en elle-meme n'a rien d'attrayant mais se transforme de facon spectaculaire les jours de marche. Nous avons achete quelques masques et un sac pour les transporter, et puis deux trois conneries a droite a gauche.
(Chichi, la veille du marche)
C'etait compter sans Fangio. Un grand champion celui-la. De tous les conducteurs attardes ou psychotiques que nous avions experimentes, celui-ci detient aisement la palme. Le jour ou l'on remettra des trophees pour la connerie, il sera certainement nomine dans plusieurs categories. A peine entres dans le bus et charges comme des mules, nous avons decouvert sa conception de la route, qui se rapproche a peu pres de la conception que Staline se faisait des droits de l'homme. Un grand coup d'accelerateur pour bien nous faire comprendre qui etait le chef et c'etait parti. La grande aventure. Apparemment Fangio (ce n'est evidemment pas vraiment son nom mais je prefere ne pas le connaitre) essayait de battre son meilleur chrono de rallye sur les routes sinueuses de montagne, categorie bus scolaires surcharges. Entre les virages en descente (freiner c'est pour les tapettes) qui vous decollent du siege et les depassements dans les chicanes en montee avec une visibilite proche de celle de Steevie Wonder, notre nouveau heros avait deja bien entame notre patience. Mais la cerise sur le gateau fut le depassement hautement recommande d'un petit van sur un petit chemin de terre en passant par le fosse. Oui, le fosse. Il est comme ca Fangio, y'a rien qui l'effraie. Pas meme de se retrouver coince comme un connard avec une trentaine de passager parce qu'il avait la flemme d'attendre les 5 secondes qu'a mis le van a redemarrer.
Resultat des courses, on s'est retrouves comme des cons a essayer de pousser son camion pendant que monsieur enclenchait la marche arriere dans un echec des plus retentissants. Le pire, c'est que tout le monde s'afferait a essayer de trouver une solution, les uns les mains dans les boues, les autres carrement sous le camion a essayer de deterrer les roues pendant que notre grand ami faisait semblant de donner des instructions tout en gardant les mains propres.
Enfin bref, apres une bonne heure de tentatives infructueuses, nous avons effectue un transfert avec un bus qui arrivait derriere nous, histoire de passer l'heure et demie restante du trajet, debout, completement coinces entre les cinquante autres passagers, le temps de bien se ruiner le dos et les genoux, un regal.
Heureusement, arrives a Antigua, nous avons retrouve le sourire. Un bon hotel bien sympa et une ville magnifique (un peu dans le style de Oaxaca mais quand meme bien differente) nous y attendaient. Nous y avons decompresse pour le reste de la journee. Nous avons le meme jour decide de prendre un bus de classe superieure pour notre prochain trajet (10 heures aussi...) qui nous amenera a Tikal dans le nord du pays.
Dans un peu plus de deux heures, nous prenons la route pour le Pacaya, un des volcans qui surplombe Antigua et qui s'avere etre le seul actif de la region. Nous y attendent une ascension de deux heures et des coulees de laves dont il semble qu'on peut se rapprocher sans trop de risques. Vu que l'endroit est apparemment un repere notoire de voleurs et autres bandits, nous y serons escortes (en groupe) par des gardes sur place et un guide pour pas qu'on se paume.
Nous vous en dirons evidemment plus lors de notre prochain article, si l'on arrive a trouver un bon point internet, ce qui s'avere beaucoup plus difficile ici qu'au Mexique.
6 commentaires:
Coucou mes ^^poulets
Je vs souhaite à tout les deux une magnifique année pleine de bonheur et de joie je pense que vs commencez bien mes petits salopios bien au soleil alors que ns on se gèle les miches !!!!!!!!!!!!
Plein de bisous, Saona tient assise et Tomi veut faire les soldes, Laura j la confirmation que t bien sa couse lol mdr
A la prochaine les potes
Bises
Médaille d'or : "nous avons decouvert sa conception de la route, qui se rapproche a peu pres de la conception que Staline se faisait des droits de l'homme."
Médaille d'argent : "les depassements dans les chicanes en montee avec une visibilite proche de celle de Steevie Wonder"
fantastique.
ah, et je veux aller au guatemala.
Vous nous faites vraiment envie... Et dire qu'on s'esquinte au travail en se disant que peut-être un jour on pourra aussi le faire>. bisous à tous les deux
HAPPY BIRTHDAY TO YOU
HAPPY BIRTHDAY TO YOU
GUT GEBURSTAG
GUT GEBURSTAG
JOYEUX ANNIVERSAIRE
JOYEUX ANNIVERSAIRE
ENORMES BISOUS MA LOLO TU ME MANK TROP HATE QUE TU REVIENNES POUR FAIRE LES FILLASSES ET LES MAGAZINS
UN QUART DE SIECLE MA GRANDE TU AS INTERET A LES FETER EN REVENANT JE SUIS DISPO MDR
CHARLY BYBY
Pas mal tout ca, attitlan me manque (ca m a fait marrer car j ai mange ds le meme resto que la photo a San Pedro, reconnu grace a la vue et aux nappes :D). Attention sur le volcan, c est vrai que c est un peu craignos et apres Flores/Tikal c est quand meme du lourd egalement). Ici il pleut il fait gris et j ai rien a branler au boulot, par contre un petit plan Cuba qui s'organise pour le mois de mars peut etre.
PS: les chicken bus au Guate sonst sponsorises par la prevention routiere a cote de la route de la mort (la bien nommee) en Bolivie (qui devrait faire partie de mon trip pour l'an prochain) la-bas c est du 50-50 :D
Un grand merci Eric pour tes talents d'écrivain.... pour nous faire vivre efficacement votre beau voyage... C'est vraiment passionnant et un vrai plaisir après une bonne journée de boulot pour s'évader... Tu auras bien mérité un bon dessert à la crème de marron pour le repas de votre retour...!!!
Bonne continuation.
A bientot de vous lire...
Grosses bises. On pense très fort à vous.
Tante des tantes...
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