lundi 28 janvier 2008

Yucatan - I

Huitieme semaine de voyage... il est temps de se reposer un peu non ? Pas qu'on soit particulierement extenues par la charge de travail de ces dernieres semaines mais on avait envie de se poser un peu et de se laisser bronzer quelques jours...

Ca tombe bien, apparemment le Yucatan a ete invente pour ca. L'endroit ideal pour entamer l'operation "pieds dans le sable et tete dans la biere" (ou pour Laura, "pieds dans le sable et tete dans le qu-est-ce-que-vous-avez-de-sucre-non-gazeux-sans-pulpe-oh-et-puis-non-finalement-donnez-moi-un-verre-d-eau),.

Tout d'abord Tulum, qui nous a laisse un souvenir mitige. En effet, on esperait en sortant du Belize revenir a des prix un peu plus abordables et arreter d'exploser notre budget (qui a ete salement amoche toute la semaine precedente). Et bien on s'est trompes. On a passe une premiere nuit dans un hostel en ville (a 6/7 km de la plage), sympa mais notre dortoir etait pas genial et les navettes (gratuites) pour la plage ne passaient que deux fois par jour, ce qui nous limitait pas mal dans notre liberte d'action. On a donc decide de passer la deuxieme nuit au bord de la plage. On se doutait bien que ce serait plus cher, donc on a pas tellement ete surpris. On avait de toutes facons prevu des sandwiches pour essayer d'equilibrer un peu le budget pour la journee. Par contre, on s'est vite rendu compte que si on voulait rester, ce serait treeeees difficile de tenir notre budget vu qu'il n'y a aucun supermarche ou quelque chose s'en rapprochant a moins de 5km. Et le moindre resto environnant nous aurait force a prendre un credit sur 20 ans pour un steak-frites. Ca c'est pour la partie negative.

Parce que d'un autre cote, Tulum c'est aussi la plus belle plage que nous ayons jamais vue... Une eaue turquoise d'une clarte a vous donner le vertige quand vous nagez; Une plage immense et presque deserte sur plusieurs centaines de metres, ou le sable est d'un blanc eblouissant (ceci n'est pas une figure de style, il eblouit VRAIMENT -surtout que j'ai pete mes lunettes de soleil a 20 pesos alors... -).




Enfin bref, on a passe toute la deuxieme journee a nous baigner, faire bronzer et ballader le long de la plage, en ayant du mal a croire qu'un tel endroit puisse vraiment exister. On en a aussi profite pour visiter le site archeologique de la plage, connu dans le monde entier non pas pour la beaute de ses vestiges, mais plutot pour son emplacement. Et ben finalement il etait pas si mal ce petit site. A mille lieues de la grandeur et la noblesse d'un Tikal ou d'un Lamanai, mais agreable. Les mayas ont etabli ce point strategique sur la cote au moment ou leur civilisation etait deja dangereusement sur le declin. Du coup, le style est plus inspire tolteque (plus de colonnes et de gros blocs, moins de details et de fioritures) que ce qu'on avait pu voir auparavant.





On nous les avait vantees, ces plages, mais on etait loin d'imaginer a quel point elles etaient belles. Le deuxieme soir, apres une bonne heure et demie de recherche, on a finalement trouve une petite cabaña pas tout a fait hors de prix au bord de la mer pour passer la nuit. Rien qui ressemble au confort auquel on avait ete habitue ces dernieres semaines (Le Guatemala et ses prix derisoires nous avaient donne de mauvaises habitudes), mais une petite cabane sympa avec un lit suspendu a une vingtaine de metres de l'eau.

(notre petite cabaña)

De plus notre cabane etait situee a deux pas de l'hotel Diamante-K. Si vous avez grand ouvert les yeux en lisant ce nom ou si vous avez simplement l'impression de l'avoir entendu quelque part, vous vous etes deja trahis. Et oui, Diamante-K, c'est l'endroit ou les hommes de l'ile de la tentation (saison 2006) faisaient des cochonneries avec des tentatrices. Etant de grands fans de cette emission ou les couples les plus stupides du pays decident de se ridiculiser devant le reste de la population, nous avons fait un detour dans ce lieu de legende.



(Harry, ou es-tu ?)


C'etait presque un reve de marcher dans les pas de Harry, mon idole, le beauf ultime qui avait tant brille parmi les perles de cette emission (tapez "harry ile tentation" dans youtube pour trouver un florilege de ses exploits).

On a longtemps hesite a rester un peu plus, parce que meme si notre budget aurait encore fait la gueule, l'endroit etait vraiment magique...

Mais on nous avait aussi dit que certaines des autres villes de la cote avaient des plages presque aussi belles et que les possibilites pour les petites bourses (on parle d'argent, hein, bande de vicieux) etaient plus larges. On a aussi failli sauter l'etape prevue a Playa del Carmen, parce que quelques personnes rencontrees le meme jour nous en avaient fait un portrait tres negatif. Mais finalement, on a decide d'y faire une halte, au moins pour voir avant de juger.

Et heureusement qu'on l'a faite. Playa del Carmen est un tres bel endroit. Tres touristique, certes, mais pas bonde non plus et les plages y sont presque aussi jolies qu'a Tulum. En plus, on est tombe dans un hostel genial, super propre, avec des lits doubles dans les dortoirs (la classe), une cuisine ultra-equipee (avec four et meme un mixer -on se fait plein de milkshakes-). Le tout a deux pas d'un immense supermarche type carouf ou les prix sont tres raisonnables. Du coup, on se fait des journees plages et des tres bon repas dans un cadre excellent, le tout en faisant des economies.



Laura s'est meme fait faire des tresses. On etait un peu anxieux du resultat, mais finalement c'est tres reussi. Enfin je trouve. Qu'est ce que vous en pensez ?




Vu qu'on s'y plait, on a decide d'y rester 5 jours avant de rejoindre Isla Mujeres, notre prochaine etape. Comme je vous disais, de vraies vacances dans les vacances. Ne vous inquietez pas si on vous donne pas signe de vie dans la semaine, on sera surement en train de glander sur la plage.

mercredi 23 janvier 2008

Guatemala - III et Belize

Wouh, on pensait pas avoir autant de fans. On vous a trop gates au debut, ca doit etre ca. 10 jours sans articles et on est a la limite de la mutinerie. En tout cas ca fait plaisir de savoir qu'autant de personnes suivent le blog, si on en croit le nombre de mails et remarques recus pendant ce laps de temps. D'ailleurs a ce propos : Sylvain, si tu dois nous mettre en garde sur les dangers d'un quelconque lieu, fais le par mail. Ca evitera a certain(e)s de penser apres deux jours sans nouvelles qu'on est tombes dans de la lave en fusion ;D.

Alors voila, on vous avait laisses completement en transe, abandonnes comme des junkies en manque a qui on aurait fait miroiter un gros caillou de crack. Mais tadaaaa, on revient avec non pas un mais deux articles (celui de Laura est juste en dessous), genre grands seigneurs.

Reprenons donc ou nous en etions : Le Pacaya. Ce volcan qui est le seul toujours actif dans la region d'Antigua est surtout l'un des rares dont on peut approcher le cratere et la lave en fusion. Certaines mauvaises langues diront que c'est certainement parce que les conditions de securite y sont insuffisantes; D'autres, plus sages, diront qu'elles sont carrement inexistantes. En effet, je ne suis pas certain que piqueter de la lave en fusion avec un baton en bois soit la facon la plus sure d'eviter les brulures et autres pertes de membres superieurs. C'est pourtant une activite en vogue lorsqu'on est proches du sommets, tout comme l'est la grillade des marshmallows piques sur une branche.





(en gros, c'est un avis urgent a l'attention des guides pour leur dire de ne pas aller sur le cratere du volcan, car l'activite a augmente et que le risque d'eruption ne peut pas etre ecarte. On a lu ca juste avant de monter. rassurant)




En tout cas, quelle superbe journee que nous avons passee ! apres une physique mais peu difficile ascension d'une heure et demie, nous avons commence a voir le sommet. Heureusement que notre guide etait professionnel et bien forme. Ainsi, nous avons pu être assures que lors des eruptions, la lave coulait toujours de l'autre cote du volcan et que nous ne courions aucun risque. C'est donc sereins que nous avons dix minutes plus tard commence a traverser la longue coulee de lave refroidie qui, toujours d'apres notre guide, datait de l'ete precedent. De plus, le systeme d'alerte etant particulierement au point (feuille A4 noir et blanc collee dans un coin d'un semblant de parking), nous pouvions etre surs que rien de malencontreux ne pourrait se produire.









Apres un bon quart d'heure de marche a travers ce terrain noir et accidente, nous sommes enfin parvenus a l'endroit d'ou la lave s'ecoulait. Que dire sinon que c'etait simplement incroyable. Typiquement le genre de choses qu'on est habitues a voir a la television ou dans des livres mais qu'on pense ne jamais voir en vrai. Les photos ne transcrivent evidemment pas la chaleur, ni la sensation qu'on eprouve en marchant sur des rochers sous lesquels coule de la lave rouge vif.









La ballade etant organisee pour que l'on voit la tombee de la nuit, a ce moment la, les couleurs ont ete de plus en plus fortes et le spectacle encore plus saisissant. Fatigues mais emerveilles, nous sommes redescendus avec une mini lampe de poche, juste assez rapidement pour voir une petite eruption et esperer que les gens restes la haut l'aient vue aussi.









Le lendemain, nous avons passe la journee a faire le tour d'Antigua, de facon methodique (avec plans et itineraires programmes) ce qui n'est pas vraiment dans nos habitudes. Du coup, avec une telle organisation, on avait fait tout le tour de la ville en quelques heures. Tres jolie, tout de même. Mais bon, les eglises, on commence a en avoir vu une pelletee. Quoi qu'il en soit, cette ville n'a rien mais alors RIEN a voir avec le reste du Guatemala. Rues propres, pas de chiens errants, des murs peints (et de belle maniere), bref une ville coloree et une pauvrete peu perceptible. On lui preferera tout de même (toujours et encore) Oaxaca, qui etait plus etendue et avait l'avantage de nous surprendre.



(Felipe, le fils de Juan Carlos et heritier de la couronne d'Espagne, en visite ce jour la, alors qu'on passait tranquillement dans la rue)



(yeeeah, total fuckin' hippies)



Comme nous l'avions deja dit la derniere fois, nous avons decide de rejoindre le nord du pays avec un VRAI bus et pas un autre chicken bus, qui aurait fini de nous detruire le dos, les genous et le moral. Depart a 5h du matin, rapide passage a Guatemala city (qui nous confirme que nous n'avions rien a y faire) puis direction Flores. Enfin pas tout a fait, direction Rio Dulce d'abord. Pas vraiment l'itineraire le plus direct (il suffit de regarder sur la carte a droite pour comprendre ce que j'insinue). Du coup, un trajet total de plus de 12h contre 10 annoncees.

Flores est une petite ville, situee sur une ile au milieu d'un lac. C'est d'ailleurs historiquement l'un des foyers de resistance maya les plus actifs face a l'invasion des conquistadors, qui ne s'en sont empares qu'a la fin du XVIIe siecle (contre le milieu du XVIe pour tout le reste -revisez bande d'ignares - ) Il y regne une ambiance bien particuliere et c'est le point de depart favori des backpackers qui veulent se rendre a Tikal. Nous y sommes arrives en pleine fete du village, ou des hommes saouls se balladent en sous-vetements feminins dans les rues avec, parfois une poupee gonflable accrochee au slip. Pas vraiment dans la tradition maya, mais tres amusant a regarder. Et puis les feux d'artifices, encore. Je ne sais pas si je l'ai deja precise, mais depuis que nous avons mis les pieds au Mexique, nous n'avons pas eu beaucoup de journees sans son lot de petards, feux d'artifices improvises ou pas. Ils en raffolent. Ca et le bruit en general.

(La fête a Flores, juste apres le passage des transexuels bourres)



Nous avons passe la journee suivante a ne rien faire, avec une delectation des plus ehontees. Ce qui etait parfait pour feter dignement l'anniversaire de Laura, mais je crois qu'elle vous en parle dans l'article precedent. Au programme, grasse mat' milkshakes et repas sur un ponton donnant sur le lac, puis baignade toute l'apres-midi dans ce dernier (le lac, pas le ponton, suivez un peu bordel !). Tout ca en compagnie d'André, notre copain allemand rencontre lors du trajet de la veille, tout juste sorti de l'armee avec un doctorat en poche et pas beaucoup d'idees de la suite des evenements.

(journee glande a Flores)


Quelques semaines auparavant, nous avions ete tres impressionnes par le recit d'un israelien (recontre a San Cristobal) qui nous avait raconte comment il avait decouvert le site de Tikal a 4h du matin, voyant et entendant la jungle se reveiller avec le soleil. Nous avions donc prevu depuis un moment de faire la même chose. Pas facile de se lever a 2h30 du mat' pour prendre une navette remplie de zombies. Enfin pas que. Tout devant, il y avait Pierre-Luc, un quebecois trop grand pour etre vrai et trop en forme pour une heure aussi matinale. Nous avons tout de suite sympathise et rencontre son pote Massi, tout deux recemment infirmiers diplomes, comme Laura, ce qui a facilite les premiers echanges. C'est en leur compagnie que nous avons visite le plus impressionnant des sites maya. En pleine jungle et de nuit, nous avons rejoint silencieusement l'entree du parc (qui normalement ouvre a 6h), puis avons suivi le guide jusqu'a la pyramide 4, l'une des plus grandes du site, d'ou nous avons assiste a un spectacle a couper le souffle. Le lever du soleil, accompagne du progressif eveil de la jungle, est extraordinaire. Admirer les toucans et les cimes des arbres emerger de la brume dans les nuances oranges de l'aube tout en emergeant nous-memes de notre brumeuse somnolence est absolument unique. Helene et Raymond, nous ne vous remercierons d'ailleurs jamais assez pour cette paire de jumelles dont nous nous servons presque quotidiennement et qui nous ont ce jour-la permis de ne rien rater de cette feerie.



La tete encore dans les nuages et les yeux bien cernes, nous avons entame la visite du site avec un guide passionne et passionnant, meme si son anglais etait trop parfait pour moi et que beaucoup de termes techniques et historiques m'etaient inconnus. Nous ne mettrons ici que quelques unes des nombreuses photos que nous avons pris de cet endroit magnifique. Nous n'avons pas un instant regrette d'y avoir mis autant d'argent (le prix d'entree a triple en septembre dernier...) .



(Pierre-Luc, Massi et un touriste)





A la fin du parcours, il nous restait deux heures de libres que nous avons passe en compagnie de nos nouveau amis a echanger culturellement sur les etudes, la diplomatie et les pets. Nous nous sommes vraiment faits ce jour la les meilleurs potes que nous ayons eu depuis notre depart. Nous avons d'ailleurs partage les jours suivants en grande partie avec eux, puisque leur itineraire correspondait temporairement au notre.



Vous pouvez faire une pause si vous voulez, parce que c'est pas fini. Degourdissez vous les jambes, decapsulez vous une bonne biere et revenez dans 5 minutes.



A peine remis de Tikal, nous avons repris la route pour traverser la frontiere et rejoindre le pays voisin du Belize. Etonnant comme un pays dont les trois quarts de la planete n'a jamais entendu parler peut être aussi cher. La difference avec ses voisins est saisissante. Pas que sur les prix. La population cotiere est a 90% constituee de garifunas, population noire dont les ancêtres, libres (assez rare pour l'epoque), ont emigre au debut du XIXe siecle des iles caraibes vers les cotes d'Amerique centrale. Ancienne colonie britannique longtemps disputee aux espagnols, le pays a aujourd'hui une culture bien plus proche des USA et des iles anglophones que de ses voisins. Sur la cote, tout le monde parle anglais et ecoute du rap. Dans le pays, l'espagnol est plus repandu mais tout le monde ou presque parle la langue de Shakespeare.



Arrives a Belize City, capitale cotiere du petit etat, nous avons tout de suite compris que tout etait completement different de ce que nous avions vu avant. La premiere impression que nous avons eue a ete celle d'un paradis pour gosses des ghettos ricains, ou tout le monde rigole en ecoutant du rap dans les supermarches, avec le style vestimentaire qui va avec.



Pas le temps de trop nous attarder, nous voila deja sur la vedette rapide (rien a voir avec notre experience nautique guatemalteque a base de barques et de moteurs de tondeuses a gazon) qui nous mene a Caye Caulker. A une demie heure de la capitale, en pleine mer, l'île a tout d'un petit paradis. Le genre d'endroit ou James Bond a l'habitude de realiser des missions anticommunistes, si vous voyez ce que je veux dire. Un petit coin de terre (600m de long sur 200 de large) ou seuls quelques petits vehicules electriques (type voiturette de golf) circulent.



Dommage que l'endroit soit aussi cher (le double de notre precedente etape en moyenne), car on pourrait y rester des semaines. L'eau absolument limpide, le sable blanc, les palmiers et la population locale qui ne semble avoir d'autre activite que de rigoler, pecher, jouer au basket et rerigoler. Que du bonheur.



Nous nous sommes même offerts une petite journee de snorkeling en pleine mer (=terme complique pour dire "faire trempette avec un masque et un tuba"), expedition presque integralement francophone (nous, les copains quebecois, deux suisses et deux allemands). Trois sites differents pour plonger et observer. Laura s'est d'ailleurs decouvert une passion pour ne pas faire ca. Le capitaine Harry n'aurait pas du lui expliquer que toucher les coraux pouvait etre toxique, parce que du coup elle avait l'impression qu'en les frolant elle pouvait attraper le sida. Apres deux trois coups de panique, elle a abandonne la partie, ayant cependant eu le temps de croiser un requin (nous sommes les deux seuls a en avoir vus, ils sont plutot rares a cette periode apparemment -j'ai pas fait le malin non plus, je vous rassure -) et des raies. Moi, j'ai vraiment kiffé ma race chanmé. Nager au milieu de dizaines de raies, plonger pour observer de plus pret la barriere de corail, partir a la poursuite de poissons barrioles dont j'ignore le nom, tout ca etait tellement surrealiste... des le lendemain je me suis achete un masque et un tuba pour renouveller l'experience (a moindre echelle bien sur) a la premiere occasion.

(Pierre-Luc, qui n'etait, selon lui, "pas rouge mais brun" - a dire avec l'accent quebecois -)


(Harry, le vaillant capitaine du navire)


(vous pouvez voir une copine raie juste a cote de moi - la grosse tache grise -)


(snorkeling amateur)

Une journee de glande plus tard, nous avons dit au revoir a nos amis qui repartaient dans leur grand nord glace et avons repris la navette qui nous ramenait a la vie reelle. Quelques heures de bus et nous arrivions a Orange Walk, ville du nord du pays, qui n'a pas grand interet en soi sinon celui d'etre le point de depart tout designe pour une excursion a Lamanai, site maya important (mais moins que Tikal) et seulement en partie deffriche auauel on accede presque exclusivement par bateau. Pour ce faire, nous avons remonte en compagnie d'autres apprentis aventuriers une riviere pendant plus de deux heures, nous arretons ici et la pour observer les differentes especes d'oiseaux, nids de termites et mêmes crocodiles (on en a vu qu'un mais un gros). Ce fut aussi notre premier jour de pluie. Le temps etait vraiment degueulasse mais ne nous a pas le moins du monde gache notre plaisir. Le site est vraiment impressionnant, et dans un style bien different de Tikal, même si situe lui aussi en pleine jungle. Sur les 730 temples identifies par les archeologues, le gouvernement a finance la mise au jour de... 5 d'entre eux (les autres sont recouverts de vegetations). Nous y avons rencontre des argentins bien sympathiques, bons amis a usage unique (cf Fight Club) avec qui nous avons passe la journee.





(princesse Laura)


(la pente etait parfois plutot raide)





Le retour en bateau a ete plutot folklorique, la pluie (qui nous avait epargne pendant la visite du site) ayant repris de plus belle. Et c'est donc sous la bache que nous avons termine le trajet du retour.

(touriste americain content d'avoir choisi cette place)


Voila. Aujourd'hui, nous avons traverse la frontiere nord du Belize pour rejoindre le Mexique que nous avions quitte pendant les trois dernieres semaines. Tout excites a l'idee de voir des plages qu'on nous a decrites comme encore plus belles que celles que nous avons deja vues, nous avons pose nos valises a Tulum, que nous n'avons pas encore eu le temps de visiter. La vie ici est plus chere que dans le reste du Mexique, mais on a deja tellement explose notre budget la semaine derniere (Belize rime avec faillite) que ca nous parait presque bon marche.



Demain nous nous rendons sur la plage pour voir si la ville merite que nous nous y attardions.



Felicitations a ceux qui auront lu tout ceci jusqu'au bout.

mardi 22 janvier 2008

Mes 25ans!!

Salut a tous!
Alors voila, tres discretement, j´ai eu 25 ans.. Un quart de siecle quoi!
C´est "Sans famille" mais avec un pancake (et Eric) que j´ai passe cette epreuve difficile..

Ou que j'ai l'air malheureuse


Suis une grande maintenant: je promet de manger moins de gateaux, de plus me sentir nulle a la moindre remarque mechante d´une infirmiere et de profiter de l'instant present!
Et oui la positive attitude.

Des rumeurs disent que je n'ai pas le moral: que nenni!
Nous sommes maintenant dans le Yucatan, partie plage et sable fin, mer turquoise; un paradis pour travailler mon bronzage! Vous allez etre vertes de jalousie a mon retour, par contre il faudra me rencontrer la premiere semaine, apres y'aura plus rien!

Non vraiment j'apprecie le voyage de plus en plus, le premier mois a ete le plus difficile maintenant ca roule tout seul!


Aussi l'annee de mes 25 ans va etre pour moi synonyme de vie active, de salaires, bref de vetements, de shopping, de la Redoute, Ventes privees...etc
Tant pis, serai grande l'annee prochaine!

Gros bisou a tous!

PS: Pour ceux qui n'auraient pas pense a mon anniversaire, mon absence a ses avantages.
En effet, il vous reste 1 mois et demi pour me trouver le cadeau adequat!
Bande de chanceux..

dimanche 20 janvier 2008

Flash Info

Bon, juste un petit article pour vous dire simplement que nous allons bien et que tout se passe toujours pour le mieux. Nous n'avons pas ecrit cette derniere semaine, soit parce que nous n'avons pas trouve de point internet rapide, soit parce que c'etait trop cher.

Nous sommes actuellement a Orange Walk, au Belize, derniere etape avant de rejoindre le Yucatan et les plages de Tulum.

Vu qu'ici la vie (et donc le net) est tres chere, je ne m'etendrai pas sur le sujet. Je vous concocterai un bon gros article bien long et detaille des notre retour au Mexique, d'ici deux ou trois jours.

Au programme : ascension d'un volcan actif, la plus belle ville du Guatemala, le plus impressionnant site Maya du monde, une ile paradisiaque des caraibes et une rencontre avec des raies, requins en pleine mer.

En gros, de quoi faire passer Indiana Jones pour un pantouflard

bisous a bientot.

samedi 12 janvier 2008

Guatemala - II

On vient (enfin) de recuperer une connexion internet digne de ce nom dans la belle ville d'Antigua. L'occasion de revenir sur les 10 derniers jours, qui ont ete plutot riches comme vous pourrez le constater.

Bon vous verrez que les photos sont de tailles differentes et pas toujours comme d'habitude, mais c'est parce que ca bugge tout le temps et qu'on a du trouver des moyens alternatifs.

Par ou commencer ? Hum...par le debut me direz-vous. C'est une bonne remarque et j'en prends note.

Apres un premier jour plutot agreable mais pas exceptionnel a Xela, grande ville du sud-ouest guatemalteque, nous avons decide d'y rester deux jours de plus afin d'explorer un peu les environs, et notamment les sources chaudes de Fuentes auxquelles nous avons consacre une bonne partie de la deuxieme journee.

(Xela avec le beau temps vite retrouve)

Situees a une quinzaine de bornes de Xela, les bassins de Fuentes ("sources" en espagnol - oui je trouve aussi qu'ils se prennent pas trop la tete sur les noms -) sont un lieu assez repute du coin, bien que principalement squattes par les autochtones et pas trop par la faune touristique (en tout cas a cette periode). L'eau qui tombe dans les bassins doit etre a 50 ou 60 degres. Je ne peux pas trop dire exactement parce qu'a partir de 2m de la fontaine, j'ai commence a me sentir comme un oeuf dans une casserole et je ne me suis pas plus approche.

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(la route pour aller a Fuentes)

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(le bassin principal)

Le bassin etant plutot grand, cette source assure une temperature d'environ 35 degres a l'ensemble, ce qui donne la bizarre impression d'etre rentre dans son bain tout habille. Mais je vous rassure, on s'y fait tres vite et on se retrouve tres vite a somnoler a moitie dans cette eau limpide dont on ne sort que difficilement et tout frippe. Un petit moment de pure oisivete bien agreable.

Nous sommes encore restes un jour de plus, intrigues par "l'eglise la plus bizarre du monde" qui nous attendait a quelques km de la, a San Andres Xemul (ou plus couramment "Xemul" - prononcez Chémoule). Un village presque desert nous y attendait, qui donnait cette impression etrange de n'avoir rien a foutre la. Cependant, l'eglise valait quand meme le coup d'oeil. La facade sur la photo ci-dessous, montre bien le bon gout et le talent des "artistes" qui l'ont decoree.
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Alors comme ca, la photo rend pas grand chose, mais je vous conseille de cliquer dessus pour l'ouvrir en plus grand et, si vous pouvez, de zoomer pour voir les details des saints technicolores, des bebes surdimensionnes et certainement dessines par des enfants de deuxieme section de maternelle et plus generalement cet exquis melange de dessins flashy pseudo-religieux avec des jaguars (tout en haut) ou tout du moins des gros chats boudines.

L'interieur est pas pique des vers non plus. La creche improvisee melangeant representations religieuses, pere noel, poupees barbies et jouets tout droit sortis d'un paquet de cereales (de dimensions et corpulences bien evidemment tres differentes) avait fini de nous convaincre de l'authentique oeuvre d'art que nous avions devant nous.

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Le plus dur dans tout ca a ete de se retenir de rire (des gens priaient tres serieusement) devant l'effigie d'un Jesus en perruque (on pense que ce sont de vrais cheveux) et affuble d'une corde de pendu autour du cou.

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Plus loin dans ce meme village decidement plein de surprises, nous avons fait la connaissance de San Simon, divinite locale (les mayas excellent dans l'art de melanger christianisme et croyances ancestrales) qui est un "dieu fumeur" a l'allure d'un Fidel Castro neglige a qui les villageois rendent visite et offrent regulierement des cigarettes ou de la tequila bon marche (il parait qu'il a ses preferences au niveau des marques). L'effigie est hebergee par un villageois et change chaque annee de maison. Et c'est avec le plus grand serieux que l'hote vous explique que chaque soir, San Simon se leve et va gentiment se coucher sur son lit tres proche.

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(San Simon, qui fait semblant d'etre un vulgaire mannequin,
alors qu'il est pret a nous bondir dessus)


Quoi qu'il en soit, ce fut un bon endroit pour conclure notre experience de Xela. Enfin pas tout a fait, car une surprise de taille nous attendait pour notre derniere nuit dans cette belle ville. Alors que nous venions de nous coucher, les fines cloisons de bois ont commencer a mechamment vibrer, donnant l'impression qu'un gros avion passait juste a cote des fenetres. Sauf que le tremblement persistai. Nous nous sommes leves, un peu ebetes, ne sachant pas trop quoi faire et ne realisant pas trop ce qui se passait. Le phenomene a dure une quinzaine de secondes, du coup on a pas trop eu le temps de paniquer, ne nous rendant compte qu'apres coup qu'il s'agissait d'un tremblement de terre. On a eu du mal a y croire meme apres, tant tout le monde semblait n'en avoir rien a foutre. En fait, il n'y avait pas grand monde dans l'hotel et a part une americaine qui avait reagi comme nous, l'evenement ne semblait avoir surpris personne. Les tenanciers etaient apparemment habitues au phenomene et n'avaient pas pris la peine de nous rassurer. Nous avons appris le lendemain que la region etait particulierement agitee, et que quelques mois auparavant, ces "petits" seismes etaient presque quotidiens. Resultat des courses, Laura a stresse toute la nuit, se demandant de quelle facon elle pourrait fuir de l'immeuble et quelles affaires elle prendrait si ca se reproduisait.

Apres cet episode plutot surprenant, nous avons repris la route en direction du Lac d'Atitlan, haut lieu touristique du Guatemala, dont tous les gens qui le connaissent n'en parlent qu'en termes elogieux. Effectivement, on ne nous avait pas menti. Le lieu est idyllique et nous y avons passe quatre jours absolument exquis, dans le petit village de San Pedro, le moins cher et l'un des plus cools de tous ceux qui entourent le lac. Le prix de la vie est ici presque derisoire et nous avons pu nous offrir un super hotel donnant sur le lac (bien superieur a nos habitudes) pour 100q (8 euros) la nuit.

(photo prise du bateau)

(Laura en pleine meditation sur le balcon de l'hotel)

On s'est aussi permis d'aller au resto (bon et avec super vue) a tous les repas, de faire deux fois du kayak sur le lac (pas de compartiment hermetique - pas de photo desole). Enfin, on a vecu comme des pachas a pas faire grand chose d'autre que nous detendre, passer du bon temps et visiter un peu les alentours, tout en faisant des economies. Que dire de plus sur cet endroit feerique ? pas grand chose, la vie s'y est ecoulee tout naturellement, le genre d'endroit ou notre voyage prend tout son sens.

(pas mal comme vue pour un resto a 2 euros le plat)

(Le village de San Pedro)

(Laura en pleine recherche spirituelle)

(Santiago, un des autres villages du lac)

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(des pecheurs sur le lac, au retour de Santiago)

Apres cet interlude dans notre parcours, nous nous sommes diriges vers Chichicastenango ("Chichi" - prononcez Tchitchi), qui heberge chaque semaine le plus grand marche maya d'Amerique centrale, le lieu ideal pour faire des emplettes a des prix defiant toute concurrence qu'on regrette tout le reste du trajet parce qu'il faut se les trimballer en plus des bagages. La ville en elle-meme n'a rien d'attrayant mais se transforme de facon spectaculaire les jours de marche. Nous avons achete quelques masques et un sac pour les transporter, et puis deux trois conneries a droite a gauche.

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(Chichi, la veille du marche)

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(Chichi, le jour du marche)

(masques en ceramique)

Deux jours plus tard, nous avons rerepris la route pour Antigua, ou nous sommes aujourd'hui. Mais y arriver n'a pas ete de tout repos. En effet, il semble qu'un complot se soit organise pour nous pourrir notre voyage. Enfin pas tellement un complot, puisque les 3/4 du probleme venait d'un seul homme, le conducteur du premier des bus. Bon, pour remettre dans le contexte, il faut expliquer qu'au Guatemala nous avons pris exclusivement des "chicken bus", des bus scolaires americains redecores et utilises pour les transports a bas prix dans tout le pays. Voyager a bas couts comporte neanmoins de petits desagraments. Comme voyager entasses et serres comme des sardines, parfois debout, completement dependants de conducteurs psychopathes qui considerent la route comme un terrain de jeu. Mais nous nous sommes plutot habitues a cet etat de fait qui ne nous derangeait plus tellement.

C'etait compter sans Fangio. Un grand champion celui-la. De tous les conducteurs attardes ou psychotiques que nous avions experimentes, celui-ci detient aisement la palme. Le jour ou l'on remettra des trophees pour la connerie, il sera certainement nomine dans plusieurs categories. A peine entres dans le bus et charges comme des mules, nous avons decouvert sa conception de la route, qui se rapproche a peu pres de la conception que Staline se faisait des droits de l'homme. Un grand coup d'accelerateur pour bien nous faire comprendre qui etait le chef et c'etait parti. La grande aventure. Apparemment Fangio (ce n'est evidemment pas vraiment son nom mais je prefere ne pas le connaitre) essayait de battre son meilleur chrono de rallye sur les routes sinueuses de montagne, categorie bus scolaires surcharges. Entre les virages en descente (freiner c'est pour les tapettes) qui vous decollent du siege et les depassements dans les chicanes en montee avec une visibilite proche de celle de Steevie Wonder, notre nouveau heros avait deja bien entame notre patience. Mais la cerise sur le gateau fut le depassement hautement recommande d'un petit van sur un petit chemin de terre en passant par le fosse. Oui, le fosse. Il est comme ca Fangio, y'a rien qui l'effraie. Pas meme de se retrouver coince comme un connard avec une trentaine de passager parce qu'il avait la flemme d'attendre les 5 secondes qu'a mis le van a redemarrer.

Resultat des courses, on s'est retrouves comme des cons a essayer de pousser son camion pendant que monsieur enclenchait la marche arriere dans un echec des plus retentissants. Le pire, c'est que tout le monde s'afferait a essayer de trouver une solution, les uns les mains dans les boues, les autres carrement sous le camion a essayer de deterrer les roues pendant que notre grand ami faisait semblant de donner des instructions tout en gardant les mains propres.

(Fangio, en train de faire semblant de trouver une solution, en t-shirt rouge et casquette)

Enfin bref, apres une bonne heure de tentatives infructueuses, nous avons effectue un transfert avec un bus qui arrivait derriere nous, histoire de passer l'heure et demie restante du trajet, debout, completement coinces entre les cinquante autres passagers, le temps de bien se ruiner le dos et les genoux, un regal.

Heureusement, arrives a Antigua, nous avons retrouve le sourire. Un bon hotel bien sympa et une ville magnifique (un peu dans le style de Oaxaca mais quand meme bien differente) nous y attendaient. Nous y avons decompresse pour le reste de la journee. Nous avons le meme jour decide de prendre un bus de classe superieure pour notre prochain trajet (10 heures aussi...) qui nous amenera a Tikal dans le nord du pays.

Dans un peu plus de deux heures, nous prenons la route pour le Pacaya, un des volcans qui surplombe Antigua et qui s'avere etre le seul actif de la region. Nous y attendent une ascension de deux heures et des coulees de laves dont il semble qu'on peut se rapprocher sans trop de risques. Vu que l'endroit est apparemment un repere notoire de voleurs et autres bandits, nous y serons escortes (en groupe) par des gardes sur place et un guide pour pas qu'on se paume.

Nous vous en dirons evidemment plus lors de notre prochain article, si l'on arrive a trouver un bon point internet, ce qui s'avere beaucoup plus difficile ici qu'au Mexique.