dimanche 30 décembre 2007

Monte Alban et San Cristobal

Nous avons passe deux jours de plus a Oaxaca, dont un dedie a la visite de Monte Alban, tres grand site archeologique ou se sont succedees les differenetes civilisations Zapoteques et Mixteques pendant pres de 2000 ans (jusqu a ce que, comme pour tous, les espagnols arrivent et leur mettent sur la gueule...).


En plein cagnard mais avec un petit peu de vent, les conditions etaient presques optimales pour visiter le site. Laura a d ailleurs achete un chapeau de bourgeoise anglaise pour l occasion, ce qui lui donne un air d archeologue, en tout cas le genre que rencontre Indiana Jones dans les films du meme nom.


Le site est tres beau et vraiment imposant, et plutot bien conserve dans l ensemble. Comme c est notre premier "vrai" site, nous avons ete completement sous le charme.

Voila, une journee de glandouille plus tard, nous partions en bus de nuit pour San Cristobal de Las Casas, au Chiapas. Le trajet a ete plutot penible (12 heures avec Ayrton Senna - periode Imola - au volant), donc desormais on essaiera de faire des trajets un peu plus brefs avec des etapes peut etre un peu plus courtes.
Enfin arrives dans la ville avec 2 heures de sommeil - pour Laura - et une nuit blanche - pour moi - dans les pattes, nous avons entrepris une petite visite de la ville le matin, qui ressemblait plus a un remake de la nuit des morts vivants.
Apres une bonne sieste en debut d aprem, nous nous sommes remis en chasse et avons decouvert la jolie ville qu est San Cristobal. La journee s est terminee au restaurant puis dans le hall de l hostel avec une bouteille de vin chilien, en compagnie de Ours (je ne sais pas si c est la bonne orthographe mais c est comme ca que ca se dit ) et Tobby, respectivement suisse et australien, que nous avions rencontre a Oaxaca et retrouve ici.
(de droite a gauche : Tobby l'australien, Ours le suisse, et Laura la representante en meubles artisanaux)
Tres jolie, mais pas tellement differente de Oaxaca, San Cristobal est tres vite visitee. Ce matin, nous sommes donc alles explorer un village des alentours, San Juan de Chamula, ou vivent 3000 Chamulas, des indiens de l ethnie tzotzile (descendants des mayas) et qui ressemble plus a une sorte de marche artisanal geant et unique.
(Laura en train de demander l adresse de la succursale de la redoute la plus proche)
Nous nous y sommes d ailleurs offerts des petites poupees a l effigie du sous-commandant Marcos et de la commandante Ramona (decedee l annee derniere), leaders historiques de l EZLN (armee de liberation zapatiste du chiapas), ce qui fait des jouets de tres bon gout avec leurs cagoules et leurs armes automatiques en bois.
Vu que nous avons fait le tour de la ville et que nous avons encore du chemin a faire, nous decollons des demain pour Comitan, a une centaine de km au sud, ou nous passerons le reveillon du nouvel an. C est aussi et surtout le dernier poste avance mexicain avant que nous traversions la frontiere guatemalteque pour atteindre - normalement - Huehuetanengo (oui c est un vrai nom), premiere etape ou nous poserons nos sacs dans ce pays.
Comme nous ne savons pas ou et quand nous retrouverons le net d ici la, nous vous souhaitons d ores et deja de passer un bon reveillon. Ne vous inquietez pas si vous n avez pas de nouvelles de nous tout de suite, nous ne savons pas si les cybercafes sont aussi repandus au Guatemala qu au Mexique.

mardi 25 décembre 2007

Oaxaca - II

Oaxaca est definitivement une ville magnifique. Deja 4 jours que nous y sommes et il nous reste encore des choses a voir.

Nous avons le sentiment de la connaitre depuis des semaines tant nous avons parcouru le centre en long, en large et en travers. Il fait toujours aussi beau et vu qu il fait legerement plus frais ici que sur la cote (1500m - 25 degres a peu pres), c est un reel plaisir que de decouvrir toutes les richesses de la ville. De grandes rues pietonnes pavees traversent toutes la ville, bordees de facades multicolores et de batiments anciens en parfait etat. Beaucoup d eglises aussi (comme partout ici), dont la plus surprenante, celle de Santo Domingo, est une oeuvre d art en soi. Tout l interieur a ete sculpte en details par les meilleurs artistes de la region au XVIe siecle, presque entierement en trois dimensions (des bustes qui sortent de leur cadre -impressionnant-) et dore.




Le couvent dominicain qui la jouxte a ete reconverti en musee, celui-ci retracant toute l histoire de la region de Oaxaca (dont un tresor mixteque des plus etonnants), des premiers peuples a l avoir habitee jusqu a nos jours. Le batiment en soi est aussi interessant que son contenu et donne sur un jardin ethnobotanique (= avec que des plantes du coin).


En dehors des trucs religieux, nous avons ecume tous les marches de la villes, surtout les artisanaux que nous avons du faire au moins 5 fois chacun. On n a cependant pas ose gouter aux scarabees grilles, dont tout le monde nous dit qu ils sont delicieux, mais qui ne font pas tellement saliver sur les etalages.


On a aussi passe beaucoup de temps a se ballader sans trop d objectifs, le charme de la ville etant une distraction amplement suffisante.



On est meme alle jusqu a El Tulle, pas tres loin de la ville, pour voir le plus gros arbre du monde, un cypres de plus de 2000 ans qui fait 640 tonnes et 40m de haut. Il a fallu que je sorte du domaine et que je traverse la nationale pour pouvoir le prendre en entier en photo.

Il y a un truc assez fou qui se passe a Oaxaca chaque annee c est la noche de los Rabanos, en francais la nuit des radis. C est une fete qui se deroule le 23 decembre et dont le principal interet est une exposition sur le zocalo de radis sculptes (oui oui vous avez bien lu), mais aussi des structures en fleurs ou en paille. C est tres populaire et bonde de monde mais ca vaut vraiment le coup.

La soiree se termine par un feu d artifice avec des trucs pyrotechniques au sol, dont on a loupe la majeure partie, les organisateurs ayant trouve intelligent de commencer une demie heure avant l horaire prevu. Mais c est pas grave, les feux d artifices ce n est pas ce qu il y a de plus exceptionnel ici.

Et puis il y a eu noel. Au debut on pensait se faire un bon resto et une bonne ballade en ville (voir les processions etc), mais l auberge ou l on est organisait un truc donc on s est dit que ce serait bien plus sympa de passer la soiree avec des gens. Et c etait le bon choix car nous avons passe une excellente soiree, rencontre pleins de gens interessants de tous horizons. On a tous mis la main a la pate pour preparer le diner puis on a pris un treeeees long apero (mezcal, biere et sangria maison)avant de nous mettre a table. Le temps de faire connaissance avec tout le monde ou presque (on etait une trentaine), des bresiliens, allemands, hollandais, australiens, suisses, italiens, canadiens et americains, et meme une petite francaise perdue au milieu de tout ca.

Apres ca on a tire au sort qui allait casser la piñata, cette espece d etoile en ceramique qu il faut defoncer a la batte, discipline ou je me suis decouvert un vrai talent (la force du jedi est en moi), apres l echec de 3 autres padawans. Petit bonus, Laura a meme pris une video, dans le but secret de me decredibiliser :



La soiree s est terminee dans dans un cafe-concert ou le chanteur-guitariste (tres bon) semblait sous amphetamines tant il n arrivait pas a s arreter de rigoler.

Voila, cet apres midi on se repose (j ai le dos et le genou en miettes et je ne sais meme pas pourquoi). On devait initialement partir demain soir mais tous les bus de nuit etaient complets (periode de noel oblige) et donc on va rester encore un jour de plus, ce qui au final n est pas si deplaisant.

La prochaine etape sera San Cristobal de Las Casas, ville phare du Chiapas, ou nous arriverons le 28 et ou, peut etre, nous passerons le reveillon du nouvel an. Ensuite, et bien ce sera le Guatemala, dont tout le monde nous dit que c est un pays magnifique et completement different d ici. On n a cependant aucune idee du temps qu on y passera. De toutes facons on vous en dira plus d ici la.

On espere que vous avez tous passe un joyeux noel et que vous nous ferez des resumes pour nous le faire un peu partager !

lundi 24 décembre 2007

samedi 22 décembre 2007

Cote Pacifique - II et Oaxaca - I

Bon, ou en etais-je ? Ah oui, Puerto Escondido, le paradis des surfers, avec une longue plage ou les vagues peuvent atteindre jusqu'a 5 metres de haut et ou des professionnels viennent regulierement, que ce soit en competition ou pour s entrainer. La destination est reellement paradisiaque et plutot bon marche, ce qui fait qu elle est particulierement appreciee par nos amis ricains qui s y rendent massivement a cette periode.



Nous y avons rencontre pas mal de monde dont un couple de jeunes de notre age - le mec venant de san diego et la fille du minnesota - avec qui on a passe une bonne partie de nos soirees sur place et qui se sont averes etre sympas tout plein. Plus etonnant, nous sommes retombes sur nos copains allemands de playa ventura, dont la gamine (Sophie) etait malade. Elle etait deshydratee et refusait de boire sauf si c'etait Laura qui lui donnait.

On a fait un peu de babysitting (au moins 20 minutes), ce qui n etait pas un souci, Sophie etant tout bonnement adorable. En dehors de ces mombreuses rencontres (il y en a eu d autres), nous avons aussi passe trois super journees sur place.


A la plage des surfers - tres dangereuse et interdite a la simple nage- nous avons prefere celle des branleurs, quelques km plus loin, a laquelle on accede par un magnifique chemin creuse dans la falaise et qui longe l ocean. Eau limpide, peu de vagues, une piscine naturelle, avec les poissons en plus. Pas de meduses, pas de puces, donc meme Laura a apprecie.



Apres ces quelques jours avec les doigts de pieds en eventail, nous nous sommes remis en route pour l'etape suivante : Mazunte. Toujours au bord de l ocean, il s agit d'un village-plage dans le genre de Playa Ventura, en un peu moins paume et un peu plus grand, et avec plus de moustiques aussi. Le site est connu pour ses structures eco-touristiques, a savoir un centre de recherches sur les tortues de mer, qui s est avere plutot decevant (une sorte d aquarium avec une cinquantaine de tortues dans des bassins crades, peu d explications,...) et un centre cosmetique naturel (des huiles et savons a base de produits exclusivement naturels), ce qui n a pas manque de faire le bonheur de Laura et le malheur de notre porte-monnaie.



Ayant fait le tour du village en deux heures, nous avons decide de ne pas y rester plus longtemps. Et apres une soiree passee en compagnie d'un greco-italien quadragenaire et tres grand voyageur, nous nous sommes au petit matin lances sur la route de Oaxaca.

Capitale de l'etat du meme nom, Oaxaca est une sublime ville coloniale dont le centre ressemble un peu au centro historico de Mexico, mais a dimension humaine. Nous n'y avons passe qu une soiree et une matinee et deja nous nous rejouissons d y feter noel. Nous ne savons pas encore avec qui (peut etre avec Axel et Lidya - les allemands - qui seront ici aussi) mais nous ne nous faisons pas de souci a ce sujet.




Nous reposterons de toutes facons un article a ce moment la pour vous en dire plus et vous souhaiter un joyeux noel.

mardi 18 décembre 2007

Rubrique Fille!! Premiere

Donc nous avons passe quelques jours sur une plage paradisiaque.. Ouai.. A en voir la photo il n'y a pas de doute..


C'est vrai que c'etait vraiment genial mais moi je denonce, moi je dis la verite, moi je veux montrer la face cachee de la plage "paradisiaque"!!! Et oui, on reve tous, et moi la premiere, d'une plage deserte, bordee de cocotier, eau a 25 degre..etc

Mais peut etre y a-t-il des raisons a ce que cette plage soit deserte!! Ah!!

Le matin la plage etait pleine de petites meduses mortes.. buerk.
C'est pas moi qui la tiendrait comme ca.


Et puis il y avait des puces des sables, j'ai les pieds bouffes.




Sans parler de ce petit crocodile des mers qui s'est echoue sur la plage. Si je vous assure que c'est vrai, meme qu'un gars l'a capture et l'a emmene (probablement chez lui, c'est vraiment des hommes ces mexicains..).



Bref eprouvante la plage paradisiaque. Et puis je peux vous dire que dans le patelin, difficil de trouver quelque chose au chocolat! Si c'est pas honteux en cette periode de Noel!



La on vient d'arriver sur une plage ou il y a une route a cote, avec des magasins pas loins, et meme qu'il y a pleins de surfers!!! Elle a l'air mieux ;D

Côte pacifique - I

Le peu d'entre vous qui suivent regulierement ce blog se sont peut etre demandes ce qu on branlait ces derniers jours. Bon, mettons les choses au clair, on fait comme on peut et parfois on peut pas alors on va pas se laisser emmerder par des gens qui ont rien d autre a foutre que de nous chercher des noises et nous demander des comptes toutes les dix minutes.

Raaah non mais c'est pas vrai ca, de quoi je me mele d'abord ? Bon maintenant que vous m avez bien enerve (c'est malin) avec vos remarques desobligeantes que vous n avez meme pas le courage de formuler, ca va pas etre facile de continuer.

...


Bon... puisque vous insistez en pleurant... mais que je ne vous y reprenne pas... pas croyable ca...

Alors, comme prevu nous avons directement rejoint la cote pacifique par la celebrissime ciudad d'Acapulco. Il semblerait que cette ville qui a pourtant fait les beaux jours du Capitaine Merrill Stubing et de Burl « Gopher » Smith (ainsi que tous les autres personnages de la croisiere s amuse) ait depuis quelques annees le surnom peu valorisant de "Cacapulco", en raison de son vieillissement prononce. Et bien force est de constater que rarement surnom n'aura ete mieux porte. Sortis des 100 m de port un peu viellot mais qui a son charme et du zocalo (=place principale d'une ville) ou nous avons pu assister a un meeting politique des plus banals, la ville n a aucune interet. Tout est vieux, decrepi et peu engageant. C est un peu comme si le temps s'etait arrete a la fin des 70's, a l'apogee des structures betonnees et du mauvais gout a paillettes.

Un peu degoutes par ce cadre (Pacific Princess, tu nous a trahis...), nous ne sommes meme pas alles voir les gars qui plongent des falaises ni le fort restaure, seuls interets apparents de cette cite has-been.


Nous avons donc repris la route le lendemain matin, en quete de sable fin et de cocotiers pour nous relaxer un peu parce que merde, on va pas se la raconter, c'est surtout ca qu on cherche ici (Sinon on serait parti en camping a Lezigneux).

Nous avons trouve notre bonheur a Playa Ventura, sorte de village a l'ecart de la civilisation ou tout le monde habite au bord de l'ocean et ou les plages sont aussi desertes que les boutiques sont vides. Pour s'y rendre, il faut se perdre a 4 heures a l'est de Cacapulco puis essayer de trouver dans la cambrousse une bagnole qui fait la navette.

Par contre une fois sur place, c est un petit bout de paradis. Hotel barrato familial a deux pas de la plage qui semble n'attendre que nous (puisque rarement frequentee par d autres personnes), petits bars plantes dans le sable ou l'on peut siroter une piña collada (une vraie) ou du lait de coco en regardant le coucher du soleil pour une bouchee de pain.




Nous avons meme etes convies a un mariage (bon, tout le village semblait l etre), ou nous sommes juste restes le temps de boire une Corona et de feliciter chaleureusement les maries (qui semblaient assez surpris de nous voir...). Nous avons quand meme pu assister a la mise a l'eau du marie quelques heures plus tard.


Pas d'internet la bas donc silence radio pendant les 3 jours ou nous y avons sejourne. Juste des hamacs et du sable et c'etait tres bien. On y a aussi rencontre un couple allemand (de Kassel -la conversation a debute sur la reconnaissance de leur plaque d'immatriculation -) avec leur fille de 3 ou 4 ans avec qui on passe la soiree a discuter, ce qui m a permis de depoussierer un peu mon anglais et d'exhumer (le mot est faible) mon allemand.

Mais bon, on ne pouvait pas non plus y rester toute la vie. D'autant plus que nous avons un peu precise nos projets pour les jours a venir, a savoir passer Noël a Oaxaca, une des villes importantes du sud qui nous semble franchement pas mal.

Pour l'heure, nous sommes arrives en fin d apres midi a Puerto Escondido, paradis des surfers, ou nous louons une petite cabaña pas tres loin de la plage. Mais vu qu'il fait nuit, on en saura plus demain.

Bisous a tous, on sait que la bas en Siberie (ou presque) vous avez froid, et comme le prouve cette photo, on compatit.

(Compassion sincere)

jeudi 13 décembre 2007

Taxco

Apres une derniere journee passee en compagnie de Seb, Arturo et Maria (sa copine) a nous la couler douce (ballades, siestes dans les hamacs, etc), nous les avons chaleureusement remercies et nous sommes lances dans notre aventure en duo.

(Arturo notre hôte et Maria sa copine)

Seb nous a laisses a la gare routiere et s'en est retourne nourrir le rat. Une petite etape de deux heures a Cuernavaca et nous voila a Taxco (prononcez Tassco), ville coloniale a 150-200 bornes au sud de Mexico qui a une longue histoire mais qui est surtout connue pour être la capitale de l'argent (le metal) au Mexique. Les montagnes en hiver n'ont decidement ici rien en commun avec celles du Forez. Nous avons cru voir un nuage ce matin mais il s'est apparemment enfui des que nous avons franchi le pas de la porte. Il fait au moins 25 degres dehors alors que nous sommes a 2000m d'altitude. Comme prevu, Taxco est absolument magnifique, meme si chaque trajet s'avere une epreuve physique, les rues de la ville etant encore bien plus escarpees que celles de Tepoztlan.




Petit bemol, la ville est assez touristique et nous avons ete rapidement pris d'assaut par les vendeurs ambulants et autres personnes qui deviennent spontanement nos meilleurs amis a la minute ou ils nous voient. Mais ils sont loin d'être aussi nombreux qu'en Chine et nous savons comment nous y prendre pour nous en debarrasser rapidement (et sans arme a feu). Autre point negatif, le prix des chambres est sensiblement plus eleve que dans le reste du pays, même si cela reste raisonnable.

D'autre part, nous pouvons nous estimer heureux d'être assez fatigues le soir pour reussir a nous endormir malgre les processions et festivites permanentes qui se terminent tard dans la nuit (Le double-vitrage ne semble être ici qu'un concept lointain). En effet, le 12 decembre et tous les jours qui le precedent/succedent sont consacres a feter la vierge de Guadalupe, la principale figure religieuse du pays, qui serait apparue il y a super longtemps a un potier indien. Une occasion comme une autre de faire beaucoup de bruit dans la rue comme les mexicains savent si bien le faire. Mais comme nous sommes de joyeux lurons, nous esperons bien nous y mêler ce soir.



De belles ballades, donc, mais aussi beaucoup de leche-vitrine (expression caduque puisque les boutiques sont ici generalement depourvues de vitrine), ce qui, une fois n'est pas coutûme, n'a pas ete trop pesant (il est assez etonnant de voir les vendeurs decider du prix a la balance, par rapport au poids d'argent).


Une tres belle ville donc, mais dont on a finalement vite fait le tour.

Nos plans pour la suite ont encore pas mal evolue. Au lieu de partir vers l'ouest en passant par Morelia comme c'etait initialement prevu, nous avons decide de tracer vers le sud et de rejoindre directement la cote pacifique a Acapulco. Bien sûr la plage nous attire, mais nous nous sommes surtout rendu compte que pour suivre notre plan initial, il nous fallait revenir sur nos pas, ce qui ne nous enchentait guere. Donc demain a 11h, nous partons pour un petit patelin a 10 bornes d'Acapulco, afin d eviter les prix exorbitants de la station balneaire et de nous la couler douce au bord d'un lagon dont nous avons entendu beaucoup de bien.

lundi 10 décembre 2007

Tepoztlán

Pour une raison qui m est inconnue, les photos verticales refusent d apparaitrent comme telles alors que je les ai tournees... , je les retournerai la prochaine fois, quand je serai sur autre chose qu une saloperie de Mac.


Dans un voyage comme le notre, il y a quelques reflexes qui peuvent vous faire gagner un temps fou, comme prendre une carte avant de partir sur les routes d'un pays inconnu, par exemple. Dans notre cas, cela nous aurait certainement evite de faire en plus de 5 heures un trajet qui n'aurait pas du en prendre plus de 2. Une bifurcation manquee et hop, nous voila a l autre bout de la ville, coince dans un gigantesque marche de noel, essayant desesperement de retrouver notre chemin. Cela nous aurait peut etre aussi empeche, une fois sortis de Mexico, de faire une bonne cinquantaine de bornes (et plus encore a mon avis) et de faire le tour de tous les patelins paumes dans les montagnes du sud de Mexico.

Cependant, cela nous aurait surtout empeche de profiter de paysages magnifiques en pleine cambrousse, veritables decors de western qui nous ont charmes. 


Tout cela pour arriver en fin d'apres midi (et non pas en debut comme prevu) a Tepoztlan, petite ville perdue au milieu des montagnes ou viennent se refugier artistes et intellectuels de Mexico, un endroit ou l air est plus respirable et les habitants plus detendus. Des personnes comme Arturo, anthropologue et photographe, qui nous a heberge ces deux dernieres nuits (et peut etre encore ce soir on verra) dans sa somptueuse maison, qu il a dessine lui meme et ou tout objet de la vie courante est une oeuvre d art en soi. Ajoutons a cela une imposante collection de rock progressif et vous comprendrez (pour ceux qui connaissent mes gouts en la matiere) que je me sente comme un poisson dans l eau. De plus, notre nouvel ami a le bon gout de s absenter un jour sur deux, nous laissant sans inquietude les cles et ses trois adorables (mais un peu cons) bergers allemands.

Outre le confort que nous procure cet endroit, le cadre est lui aussi magnifique : une ville d artistes certes, mais a majorite populaire, ou la vue est a chaque croisement plus impressionnante et ou chaque ballade est source d emerveillement, a condition de ne pas craindre l effort physique, la ville etant presque entierement a flanc de montagne et les chemins particulierement pentus.  Un petit temple azteque , niche sur une des montagnes surplombant la ville, convaincra les rares qui ne le sont pas encore de la beaute du coin.
Ce temple, lui aussi, nous aura donne l occasion de nous perdre. Preferant tracer notre chemin en pleine nature que de monter par l escalier naturel amenage a cet effet, nous avons mis bien plus de temps et de souffle (ca grimpe mechamment)pour acceder a ce temple, nous arretant de temps a autres pour profiter de la vue et de copiner avec les aigles, qui sont tout de meme beaucoup plus farouches que les ecureuils de Mexico.







La redescente, plus aisee (mais destructrice de genoux) nous amenera vers les marches artisanaux et un mini-resto ou nous avons mange quelques tacos et de l'eau d'ibiscus (tres bon) avant de nous attaquer a la grande montee nous ramenant chez Arturo.



Le temps de se doucher et nous nous mettons a petrir de la pate pour realiser notre repas du soir, pains aux olives et au jambon mais aussi pizzas grace au four a pain d'Arturo. Peut etre est ce parce que nous mourrions de faim ou parce que nous les avions faites nous memes, mais j ai l impression de n avoir jamais mange meilleure pizza sur cette planete (surtout la mienne, celle de Seb etait bonne, mais moins, en toute objectivite bien sur). 


Il est aussi une chose tres importante a noter : la tequila mexicaine ne ressemble en RIEN a ce que l on peut boire en Europe. El Jimador nous l a prouve hier soir et j ai l impression que je ne pourrais plus jamais boire de Tequila a la francaise.


Nos plans pour la suite des evenements ? Il ne sont pas definis avec certitude. Arturo rentre cet apres midi. A priori nous devrions rester une nuit de plus et partir en fin de matinee demain. Seb doit rentrer a Mexico nourrir le rat de Sarah (rappel : Sarah est l ancienne coloc lyonnaise de Coralie avec qui elle est partie dans le nord du pays). Il aura tout le temps pour ecrire (ce qu il attend depuis un petit moment pour avancer son bouquin) et se reposer. Quant a nous, nous ne savons pas encore exactement ou nous allons. Taxco, ville coloniale assez eloignee au sud ouest nous attire pas mal. Apparemment, on ne peut pas y aller directement d ici donc il est probable que nous fassions une etape a Cuernavaca, grande ville du coin, qui nous parait moins interessante. 

Nous le saurons quand nous y serons.